L'exode des Belges

Devant l'arrivée imminente des Allemands, les belges prennent la route, n'emportant que ce qu'ils pensaient utiles. Les habitants des campagnes belges, emportant ce qu'ils ont pu réunir dans la hâte de la panique, fuient sur les routes.

20 août 1914 : Les Allemands à Bruxelles

Le 20 août, à 14 heures, l'infanterie allemande entrait à Bruxelles. Drapeau en tête, au son de ses fifres, l'ennemi défile sur la Place de l'Hôtel de Ville, pratiquement déserte. L'infanterie était suivie de l'artillerie. Le correspondant américain Richard Harding Davis décrit la scène : "L'armée allemande entra dans Bruxelles en masse aussi compacte et dense qu'un rapide. J'ai vu passer de grandes armées. Elles étaient faites d'hommes : celle-ci était une machine infinie, inlassable...brutale comme un rouleau compresseur".

M. Adolphe Max, dans la matinée du 20 août, se porte au-devant de l'ennemi dont l'approche lui a été signalée. Hautement, il déclare "intolérable que l'armée d'un souverain qui a été fêté à Bruxelles pénètre dans la ville sans l'agrément des autorités de celle-ci". On le rebute. Il exige alors de télégraphier au kaiser et il faut en passer par sa volonté. L'ennemi prétend, outre le Conseil communal, retenir cent notables pour otages : "Me voici, dit M. Max, faites de moi ce que vous voulez. Si vous persistez dans votre décision, je ne me porte garant de rien". Il fera de l'Hôtel de Ville sa demeure, parce que l'état-major allemand a décidé de s'y installer.

Le 2 septembre 1914, le Feldmarshall von der Goltz fait placarder une affiche sur les murs de Bruxelles appelant les citoyens de cette ville à l'obéissance et au respect des troupes allemandes.