ANGLETERRE
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L'aide de l'Angleterre



Le 4 août, l'Angleterre a mis l'Allemagne en demeure de respecter la neutralité belge et de fournir une réponse satisfaisante avant minuit. Cette réponse n'ayant pas été donnée, l'ambassadeur anglais réclame aussitôt ses passeports. L'Empire britannique entre en guerre. Défilant devant le palais de Buckingham, un bataillon partant pour le continent est salué par le roi et la famille royale.






L'Angleterre met d'abord en ligne trois divisions d'un effectif total de 70 000 hommes. "Méprisable petite armée", dira le kaiser. Dans la nuit du 7 août, les premiers contingents arrivaient en France. Aussitôt débarqués, ils étaient dirigés par voie ferrée sur le front.
Le Roi George en France
Le soir, un dîner réunissait le Roi, le président et le prince de Galles au quartier général du maréchal French. Ces manifestations de l'union intime des Alliés n'étaient pas sans une haute portée, tant sur l'adversaire que sur les puissances neutres, au lendemain de l'entrée en ligne contre nous d'un nouvel ennemi. Equivoque depuis cette soirée du 10 août où elle avait. donné asile aux navires allemands "Goeben" et "Breslau", refusant quatre heures plus tard l'entrée des Dardanelles à l'escadre anglaise qui les poursuivait.
La Turquie, le 29 octobre, s'était rangée aux côtés des Empires centraux. Elle devait d'ailleurs tirer de sa détermination des mécomptes immédiats au Caucase où les Russes, de novembre à décembre, lui infligeaient d'assez cruels revers; dans la région d'Erzeroum, deux divisions ottomanes étaient écrasées dès le 7 novembre.
Source : L'Album de la Guerre 1914-191


Les prisonniers anglais en Allemagne en 1914


Il existe de grandes différences entre les prisonniers de guerre anglais hébergés dans nos différents camps. Parmi eux, il y a des personnalités tout à fait impressionnantes qui ont déjà participé à l’une ou l’autre campagne coloniale ; pour d'autres prisonniers, il est clair qu'ils n'ont choisi le métier de soldat que par pure volonté.
Mais tous sont convaincus que cette capture les soulagera de leurs obligations militaires ultérieures. Il y a aussi parmi eux la lie de la société humaine, à savoir 120 prisonniers au crâne à moitié rasé ; en échange d'une garantie de liberté et d'une somme en espèces de 700 marks, ils acceptèrent de poser des mines sur la côte allemande.
Ainsi, pour ce que les héros de « La Reine Louise » se sont offerts avec enthousiasme et par loyauté envers leur patrie bien-aimée, l’Angleterre doit acheter des forçats déshonorants. Quelle différence honteuse pour les soi-disant cousins d’outre-Manche !
Les prisonniers anglais sont pour la plupart vêtus du nouvel uniforme de campagne vert-jaune. Mais on compte aussi parmi eux de nombreux Écossais, reconnaissables à leurs chapeaux à bordures à carreaux et à leurs kilts en forme de jupe. Là où ils étaient emprisonnés avec des « alliés », il y avait de fréquentes querelles et ils s’accusaient mutuellement ; ils ont donc dû être logés séparément. Comme les autres prisonniers, les Anglais capturés ne sont pas autorisés à rester inactifs, ne serait-ce que pour des raisons de santé. Ils sont appelés à réaliser toutes sortes de travaux publics, tels que la construction de routes et autres, afin de couvrir les frais de leur entretien.
Source : Illustrierte Geschichte des Weltkrieges 1914
Traduit de l'allemand par Cl. He.