La Serbie reçoit l'ultimatum attentatoire à son indépendance, que les chancelleries de Vienne et de Berlin ont préparé d'un commun accord. Depuis Sarajevo, une tension assez dure s'était produite entre l'Autriche et la Serbie, mais rien n'avait permis de prévoir qu'elle aurait ce couronnement brutal.


La Serbie, sage et pacifique, s'est inclinée devant l'ultimatum, sauf en deux points accessoires sur lesquels elle demande des précisions. Néanmoins, le 25 juillet à 6 heures du soir, le ministre autrichien quitte Belgrade, rompant brutalement les relations.
Le 27 juillet, Belgrade indéfendable est évacué par ordre du voïvodie Putnik, chef d'état-major général de l'armée serbe.
Le chef d'état-major-major de l'armée austro-hongroise est le général Conrad de Hotzendorf qui, dès la nuit du 29, faisait bombarder Belgrade, ville ouverte.