Belfort et son importance en tant que forteresse

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TERRITOIRE DE BELFORT

Illustrierte Chronik des Krieges

6/14/20253 min read

Le Lion de Belfort
Le Lion de Belfort

En accord avec l'importance stratégique de la forteresse, qui barre l'accès entre le Jura et les Vosges, la trouée de Belfort, et assure l'appui et la défense de l'invasion de la haute vallée du Rhien, Belfort fut agrandie après la guerre de 1870/71 dans une mesure encore plus grande qu'auparavant, en une forteresse de ceinture forte, une base militaire de premier ordre.

Les anciennes fortifications, celles qui résistèrent si vaillamment lors du célèbre siège hivernal de 1870/71, ont toutes été préservées. À proximité immédiate de la citadelle puissamment fortifiée (le « Château » ou « Rocher de Belfort »), sur une longue crête rocheuse abrupte, au nord-est, de part et d'autre de la route de Cernay-Mulhouse, s'élèvent les deux anciens forts, La Miotte (altitude 459 m) et La Justice (altitude 419 m), reliés entre eux et à la ville par des remparts.

Plusieurs batteries puissantes sont construites devant eux. À l'est de la ville, sur le plateau du Perche qui domine la ville, se trouvent les deux anciens forts, les Hautes-Perches et les Basses-Perches, reliés par de puissantes batteries. Devant eux se trouve la nouvelle batterie de Pérouse, près du village de Pérouse. Au sud-est de la crête, près du village de Danjoutin, s'élève le puissant fort de Bosmont, doté de nombreux ouvrages avancés et de batteries. Enfin, à l'ouest de la ville se trouvent les forts Denfert-Rochereau (encore appelé Bellevue en 1870) et des Barres, séparés par la puissante batterie de la Côte d'Essert.

Un second anneau, beaucoup plus important, de forts et d'ouvrages périphériques s'étendait désormais sur des distances de 9 à 14 km à partir de ces ouvrages, directement adjacents à la forteresse. Les pierres angulaires de cette nouvelle ceinture étaient les forts de Roppe (altitude 504 m) au nord, de Salbert (altitude 647 m) au nord-ouest, de Baudois (altitude 525 m) au sud-ouest, de Bois d'Oye au sud, de Vézelois au sud-est et de Bessoncourt, avec Chêvremont à l'est (non visible sur la carte). L'emplacement des nouveaux forts était déterminé au nord par l'imposant massif de l'Arsot-Salbert, orienté nord-est-sud-ouest, que la Savoureuse pénètre dans les gorges de la Valdoie (non représentées sur la carte). Les forts de Salbert et de Roppe, mentionnés précédemment, constituent les piliers du front nord, long de 7 km, renforcé par plusieurs ouvrages plus petits. Le plus avancé (14 km) au nord est le fort de Giromagny (altitude 679 m). Il se situe dans la haute vallée de la Savoureuse et sert à sécuriser la route des Vosges. Le grand fort de Roppe domine toute la région et constitue la fortification la plus proche de la frontière franco-allemande. Appuyé par une puissante batterie à la même hauteur, il domine la route reliant Belfort à Cernay-Mulhouse. Le front occidental, avec la ligne ferroviaire reliant Belfort, Lure et Vesoul à Langres, est protégé par le fort Salbert, renforcé par plusieurs redoutes et par les dix ouvrages, plus ou moins importants, qui le relient au fort Baudois, et qui maintiennent sous le feu tout le plateau de Chalonvillars.

Le fort Vaudois est situé sur le haut du Mont Vaudois, au nord du village d'Héricourt, et est relié à la ville de Belfort par plusieurs ouvrages intermédiaires. Il domine la route principale de Besançon, aile droite de la deuxième ligne défensive française. Relié à courte distance par une chaîne d'ouvrages intermédiaires, tous situés sur le plateau de Brévilliers, se trouve le fort du Bois d'Oye, construit sur l'emplacement de la batterie du Vermont, connue depuis 1870. L'ouvrage intermédiaire de Méroux, pris en sandwich entre lui et le fort Vézelois au sud-est, sert à protéger la route de Montbéliard et la vallée de la Savoureuse. Le fort Vézelois a été construit pour sécuriser la voie ferrée vers Delle ; il est relié par des batteries aux ouvrages de Chêvremont, situés directement sur la ligne Altkirch-Mulhouse, et au fort Bessoncourt sur la route d'Altkirch.

Avec ces fortifications, situées sur une crête favorable, une forte ceinture se formait autour de la base militaire de Belfort, dotée de tous les moyens de résistance nécessaires.

Carte des Forts autour de Belfort
Carte des Forts autour de Belfort